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FPU après 1918

Les années Squires et la réglementation des pêches
Lorsque le National Government est tombé en 1918, Coaker, reconnaissant que l'appui politique du Union Party venait encore presque uniquement des régions du nord, s'est joint à contre coeur au nouveau Liberal Reform Party, formé et dirigé par l'ambitieux Richard Squires. L'équilibre de la stratégie du pouvoir ne fonctionnait toujours pas et le Union Party devait avoir accès à la Chambre d'assemblée pour gérer la crise d'après-guerre touchant le commerce du poisson salé. Les marchés fructueux du temps de la guerre, qui avaient favorisé l'économie de la colonie et amené les pêcheurs et les marchands à trop emprunter, ont fait place à une dépression générale dans le commerce au début des années 1920. Il fallait avoir recours à des mesures énergiques.

Les Libéraux-Union ont facilement vaincu les conservateurs. Cashin, chef du Liberal Progressive Party, a remporté les élections de 1919 en gagnant 24 des 36 sièges, dont 12 occupés par des candidats du Union Party. Coaker est devenu ministre de la Mer et des Pêches dans le nouveau gouvernement et s'est penché sur la question sur laquelle insistait le syndicat depuis longtemps, soit la réglementation des pêches pour contrôler les normes, les prix et la vente du poisson sur les marchés étrangers. La réglementation a cependant échoué, principalement parce que le gouvernement n'était pas assez puissant pour obliger les exportateurs à agir à l'unisson, même si cela était dans leur propre intérêt. Tous les vieux problèmes sont réapparus : - achat tel quel, sans tenir compte du séchage, aucune norme concernant le tri et la concurrence féroce des exportateurs. Le secteur des pêches a continué à vivre des difficultés durant les années 1920, ce qui a provoqué une hausse du taux de chômage et de l'émigration, ainsi qu'une chute des prix, des importations et des exportations du poisson. Les difficultés vécues dans le domaine des pêches durant cette période ont contribué à placer le gouvernement dans une position financière précaire et à l'effondrement du gouvernement responsable en 1934.


Richard Squires (1880-1940), n.d.
Richard Hibbs, ed., Who's Who in and From Newfoundland 1930, 2e ed. (St. John's, Terre-Neuve: R. Hibbs, 1930) 53.
Richard Squires


Retrait de la scène politique
L'échec de la mise en place d'une réglementation, combiné aux pratiques en apparence corrompues et irresponsables du gouvernement Squires, a désabusé Coaker face à la politique. De nombreux membres du Union Party étaient également très déçus de Coaker. Ce dernier et le FPU, plutôt que de rassembler le Union Party et d'essayer de former le nouveau gouvernement, ce qui constituait une possibilité raisonnable, se sont retirés de la scène politique en 1924 avec l'impression que ce forum ne leur permettrait pas d'accomplir leurs objectifs. Les partisans des libéraux et du syndicat ont ensuite réussi à convaincre Coaker de prendre part à l'élection partielle de 1924 contre Monroe, premier ministre conservateur, mais il a perdu. Certains des candidats de l'ancien Union Party sont devenus libéraux, mais le FPU a essentiellement rejeté la politique comme mécanisme viable pour atteindre ses objectifs. Coaker est à nouveau remonté sur la scène politique en 1928, encouragé par Richard Squires. Il est devenu ministre sans portefeuille dans le cabinet de Squires et a fait une autre tentative pour mettre en place une réglementation des pêches, qui a de nouveau échoué. Il a démissionné en 1932, encore une fois désabusé. Son expérience lui a permis de devenir promoteur de la Commission de gouvernement, pour remettre Terre-Neuve sur la bonne voie économique et politique, mais il n'était pas d'accord avec le modèle d'inspiration britannique adopté en 1934.


Compagnies du FPU - après la politique
Coaker, qui s'est retiré de la politique en 1924 et qui a démissionné de son poste de président du syndicat deux ans plus tard, s'est consacré aux compagnies du syndicat à Port Union, dans la majorité des cas, avec beaucoup de succès. La Union Electric Light and Power Company a prospéré jusqu'à ce qu'elle fusionne avec plusieurs autres compagnies de services publics pour former, en 1967, la Newfoundland Light and Power. Le Advocate est éventuellement devenu un journal communautaire à Port Union et il a été publié jusque dans les années 1980. La Union Shipbuilding Company a fermé ses portes en 1927, mais la Union Trading Company est parvenue à résister à la crise économique des années 1920 et à la dépression qui a suivi.

Il y avait des problèmes cependant. Les membres, qui exerçaient de la pression pour recevoir du crédit à court terme ont mené la compagnie à dépasser ses possibilités financières. Elle a donc cessé de payer des dividendes en 1922 et n'a pas été en mesure de racheter les parts, à leur valeur nominale, des pêcheurs mécontents. En raison de ses difficultés, la compagnie a également dû abandonner l'un de ses principes fondateurs : aider à éliminer le système de crédit entre marchand et client en ne traitant qu'avec de l'argent comptant. Coaker a ordonné les gérants des commerces en 1927 de « ne jamais le prendre (le poisson salé) si vous devez le payer en argent comptant. » Tant bien que mal, la compagnie a réussi à s'en tirer et lorsqu'elle a été mise sous séquestre en 1977, elle comptait encore dix commerces en activité.


Déclin du syndicat
La situation était différente en ce qui avait trait au syndicat. Les efforts qui s'étaient avérés des plus infructueux pour mettre en œuvre des changements par l'entremise des structures politiques existantes, ainsi que la détérioration des conditions économiques des années 1920 ont beaucoup affaibli le FPU. Dès 1924, le journaliste Joe Smallwood, qui admirait grandement Coaker et le FPU, était convaincu que le syndicat était sur le déclin. Dans sa lettre du 17 février 1924, Smallwood soulignait que le FPU avait accompli sa mission principale et « ne progressait plus. Le syndicat se laisse aller au gré du vent. Coaker a vieilli, et d'après ce que je peux voir, il n'est plus en mesure d'entreprendre la tâche de réorganiser et de revitaliser le FPU, bien qu'il sache sûrement qu'il est nécessaire de le faire. » [traduction] Smallwood prévoyait un avenir très morne pour le FPU. « Il va tout simplement mourir de sa belle mort; il sera complètement réorganisé, défendra de nouvelles idées et s'engagera dans un nouveau programme. Il se pourrait aussi qu'un aventurier opportuniste tente de le faire revivre dans le nord, mais inévitablement, il disparaîtra. » Le FPU a continué de tenir son assemblée générale annuelle jusqu'en 1939, mais le nombre de ses membres, ainsi que son influence, ont diminué. Il est mort de sa belle mort, comme l'avait prédit Smallwood.

Le drapeau du FPU Le drapeau du FPU.
Richard Hibbs, Who's Who in and from Newfoundland 1930, 2e ed. (St. John's, Terre-Neuve: R. Hibbs, 1930) 307.

Les échecs du FPU sur la scène politique ne peuvent diminuer son importance dans l'histoire de Terre-Neuve, car il a été la première organisation à remettre sérieusement en question l'ordre établi. Au cours de la première décennie du 20e siècle, lorsque la structure des classes sociales de Terre-Neuve était bien définie, il était pratiquement inconcevable qu'un idéaliste issu de la classe ouvrière et peu instruit parvienne à diriger une grande partie de la population, le bas de l'échelle sociale, à la mobiliser et à l'encourager à agir collectivement, à construire son propre empire commercial et à prendre possession du pouvoir politique au sein du cadre constitutionnel existant, afin d'essayer de mettre en place des réformes qui profiteraient à toute la société. C'était très avant-gardiste. Le fait que Coaker et le FPU ne soient pas parvenus à atteindre tous leurs objectifs ne témoigne pas nécessairement de leurs échecs, mais démontre peut-être plutôt à quel point la tâche était difficile et leurs objectifs ambitieux. S'ils avaient réussi, Terre-Neuve n'aurait peut-être pas vécu la crise politique et financière des années 1930.


Sources:

Coaker, Hon. W.F., The History of the Fishermen's Protective Union of Newfoundland. St. John's: Union Publishing Company, Ltd., 1920.

Encyclopedia of Newfoundland and Labrador, Vol. II. St. John's: Newfoundland Book Publishers Limited, p. 180-186.

McDonald, Ian D.H., "To Each His Own": William Coaker and the Fishermen's Protective Union in Newfoundland Politics, 1908-1925. St. John's: Institute of Social and Economic Research, Memorial University of Newfoundland, 1987.


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