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Le syndicat et la politique

Coaker a su très tôt exploiter le succès du syndicat à son avantage politique. Dès le départ, il croyait que le syndicat devrait élire ses propres candidats à la Chambre d'assemblée de Terre-Neuve afin d'apporter des changements. De nombreuses propositions de réforme du syndicat, notamment la normalisation du tri du poisson et une réglementation sur la commercialisation du poisson, ne pourraient se concrétiser sans avoir l'approbation du pouvoir législatif. La stratégie de Coaker consistait à exercer une forte influence à la Chambre d'assemblée afin d'équilibrer le pouvoir, un principe garanti dans la constitution du FPU.

Au cours des premières années, Coaker avait tenté un rapprochement avec Edward Morris et son parti conservateur, le People's Party, qui avait battu les Libéraux, dirigés par Robert Bond, en 1908 et 1909, mais il s'est tourné contre le parti au pouvoir lorsque Morris a failli à sa promesse de mettre en oeuvre des réformes et il a également rejeté sa nomination à siéger au conseil des pêches que Morris voulait former. Par l'intermédiaire d'éditoriaux venimeux, Coaker a adressé ses critiques et exprimé son dégoût pour la présumée corruption du gouvernement. En 1911, Coaker a décidé que le temps était venu d'avoir recours à une approche plus directe : il a créé le Union Party.

Edward Morris Edward Morris (1859-1935), n.d.
Offert par les archives provinciales de Terre-Neuve-et-Labrador (PANL VA-33-59), St. John's (T.-N.)

Coaker a présenté le manifeste politique du Union Party durant l'assemblée annuelle du FPU de 1912, tenue au Orange Lodge, à Bonavista. Connu sous le nom de plate-forme de Bonavista, le manifeste était un amalgame de propositions de réforme sociale, économique et politique qui visaient à remettre en question l'ordre établi et à transformer la compagnie de Terre-Neuve. Coaker avait déjà formulé bon nombre de ces idées, mais les 31 points de la plate-forme de Bonavista, de la fréquentation scolaire obligatoire et gratuite au salaire minimum (en argent comptant), représentaient l'ensemble de ses idées et de celles du syndicat sur le changement législatif nécessaire pour améliorer la vie des travailleurs.

Coaker a abandonné rapidement sa stratégie de l'équilibre neutre du pouvoir pour une alliance avec les Libéraux de Robert Bond. La position de Morris était trop forte et celle des Libéraux ne l'était pas assez, et le Union Party ne pouvait remporter des sièges uniquement que dans le nord, là où il était le plus populaire. Morris a facilement remporté les élections en gagnant 21 sièges, alors que les Libéraux-Union n'en ont remporté que 15; 13 dans les régions syndiquées, dont huit gagnés par des candidats du Union Party.

Déçu des résultats des élections, Bond a démissionné et J.M. Kent, avocat libéral de St. John's, a accepté l'invitation de Coaker de prendre la tête du parti de l'opposition. Qu'un parti syndicaliste et qu'un dirigeant syndical occupent une place si importante à la Chambre d'assemblée a dû surprendre de nombreux citoyens de toutes les classes sociales. Pour la première fois, la classe ouvrière en région s'était appropriée une partie du pouvoir politique jusqu'alors réservé à l'élite de St. John's. « Nous ne sommes pas ici par accident », a signalé Coaker durant son premier discours à la Chambre d'assemblée. Il a poursuivi en disant qu'une révolution avait été accomplie à Terre-Neuve et que les pêcheurs, les travailleurs de Terre-Neuve, avaient décidé d'être représentés à la Chambre d'assemblée. (McDonald : 1987, p. 45)


Le gouvernement national et la conscription
Le succès du parti du côté de l'opposition a été modéré pour ce qui est de la mise en oeuvre de ses réformes. La scène politique de Terre-Neuve s'est avérée particulièrement tumultueuse durant les quelques années suivantes, principalement en raison de la guerre et des conditions qu'elle a entraînées. La popularité de Morris a chuté à la suite de nombreux scandales et d'imprudence fiancière, mais en 1917, Morris a réussi à prolonger sa carrière de politicien en convaincant Coaker de se joindre à lui pour former la coalition du National Government. La coalition a ouvert la voie à d'importantes réformes que le FPU a appuyées et qui ne faisaient pas partie de la plate-forme de Bonavista, dont l'impôt sur les bénéfices et sur le revenu, et également la conscription.

Morris a éventuellement démissionné et W.F. Lloyd est devenu premier ministre. Une question cependant, la conscription, a entaché la réputation de Coaker et a affaibli le Union Party. L'Angleterre, qui avait subi de lourdes pertes durant la guerre et qui ne recrutait pas rapidement de nouveaux militaires voulait avoir recours à la conscription pour grossir les rangs du Newfoundland Regiment. La conscription était très impopulaire dans les régions éloignées de Terre-Neuve, tout comme dans les régions rurales du Canada. Beaucoup de jeunes gens s'étaient engagés dans les districts du nord, où on appuyait le Union Party, car Coaker était un bon recruteur, mais la conscription était une toute autre affaire. Puisqu'on savait que de nombreux soldats avaient déjà été tués et que la forte demande de poisson et le prix de vente élevé avaient amélioré les conditions économiques et créé un besoin de travailleurs dans le domaine des pêches, on trouvait que la conscription était totalement injuste. En effet, le départ de nombreux fils à la guerre réduisait la capacité des familles de subsister.

Coaker avait dit qu'un référendum trancherait la question de la conscription, mais il est revenu sur sa parole et a appuyé la décision du gouvernement de procéder à la conscription sans inviter d'abord la population à se prononcer sur la question. Coaker, principalement pour des raisons politiques, soit pour maintenir la stabilité du National Government, s'est rallié à l'establishment de St. John's, en faveur de la conscription, contre ses propres partisans dans les régions. Les membres du FPU étaient outrés; des conseils du FPU ont même eu recours à une mesure sans précédent : ils ont adopté des résolutions pour condamner leur président. La guerre a pris fin avant que des appelés n'aient été envoyés en Europe, mais la réputation de Coaker était entachée à jamais. Le lien qui unissait bon nombre de membres du syndicat à leur président ne se rétablirait pas facilement. Les événements des quelques années suivantes n'ont guère arrangé les choses.


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